L'abeille noire
Sauvegarde de l’abeille noire
Le Rucher École du Héron est engagé dans la préservation et le développement de l’abeille noire, Apis Mellifera Mellifera, abeille historiquement présente dans le Nord de la France.
À noter que le genre Apis est formé de quatre espèces : Apis mellifera, Apis dorsata, Apis florea et Apis cerana. Ces trois dernières, présentes en Asie, sont très différentes de notre Apis mellifera que l’on trouve en Europe et en Afrique du Nord
Notre abeille, Apis Mellifera
Où la trouve t-on ?
En Europe, Apis mellifera est présente des Pyrénées aux pays scandinaves et jusqu’à l’Oural en Russie. Dans cette zone très étendue, on distingue principalement quatre sous-espèces :
- l’Apis mellifera carnica (la carnolienne) présente dans la région couvrant la Slovénie, la Hongrie et l’Autriche ;
- l’Apis mellifera ligustica (l’italienne) située dans la péninsule italienne ;
- l’Apis mellifera caucasia (la caucasienne) située du côté du Caucase et de la Géorgie et, enfin,
- l’Apis mellifera mellifera (l’abeille noire) que l’on trouve en France, en Grande-Bretagne et dans quelques pays d’Europe de l’Est.
Ce sont ces sous-espèces que les apiculteurs nomment les « races » d’abeilles. Ces « races » se distinguent les unes des autres par des caractéristiques différentes : nervure des ailes, couleur de l’abdomen, longueur de la langue, pilosité… Grâce à des mesures biométriques, on peut donc identifier les différentes « races » d’abeilles.
L’aire de répartition de notre abeille noire est très vaste. Il est évident que, sous l’effet de la sélection naturelle directement liée aux conditions climatiques et à la flore locale, il existe une grande diversité biologique d’abeilles noires. Chaque population locale réunit donc un ensemble de facteurs d’adaptation spécifiques à son environnement : c’est ce qu’on appelle l’écotype.
Écotype Chimay-Valenciennes
Chez nous, l’écotype Chimay-Valenciennes a été répertorié grâce aux travaux de Jean Vaillant et Hubert Guerriat, suite à des analyses biométriques mais aussi par des études plus poussées portant sur l’ADN mitochondrial. Cet écotype porte le nom Chimay-Valenciennes par rapport à ces découvreurs : Hubert Guerriat pour Chimay et Jean Vaillant pour Valenciennes. On retrouve cet écotype dans tout le nord de la France où les conditions écologiques (climat, flore) sont globalement homogènes.
La Buckfast, une race à part
Il existe encore une autre « race » nommée « Buckfast » qui, elle, n’est pas une race géographique mais une race obtenue par différents croisements d’abeilles. La « Buckfast » peut être qualifiée de « race » en raison de sa stabilité génétique.
Sauvegarde de
l’abeille noire
Le Rucher École du Héron est engagé dans la préservation et le développement de l’abeille noire, Apis Mellifera Mellifera, abeille historiquement présente dans le Nord de la France.
À noter que le genre Apis est formé de quatre espèces : Apis mellifera, Apis dorsata, Apis florea et Apis cerana. Ces trois dernières, présentes en Asie, sont très différentes de notre Apis mellifera que l’on trouve en Europe et en Afrique du Nord
Notre abeille, Apis Mellifera
Où la trouve t-on ?
En Europe, Apis mellifera est présente des Pyrénées aux pays scandinaves et jusqu’à l’Oural en Russie. Dans cette zone très étendue, on distingue principalement quatre sous-espèces :
l’Apis mellifera carnica
(la carnolienne) présente dans la région couvrant la Slovénie, la Hongrie et l’Autriche ;
l’Apis mellifera ligustica
(l’italienne) située dans la péninsule italienne ;
l’Apis mellifera caucasia
(la caucasienne) située du côté du Caucase et de la Géorgie et, enfin,
l’Apis mellifera mellifera
(l’abeille noire) que l’on trouve en France, en Grande-Bretagne et dans quelques pays d’Europe de l’Est.
Ce sont ces sous-espèces que les apiculteurs nomment les « races » d’abeilles. Ces « races » se distinguent les unes des autres par des caractéristiques différentes : nervure des ailes, couleur de l’abdomen, longueur de la langue, pilosité… Grâce à des mesures biométriques, on peut donc identifier les différentes « races » d’abeilles.
L’aire de répartition de notre abeille noire est très vaste. Il est évident que, sous l’effet de la sélection naturelle directement liée aux conditions climatiques et à la flore locale, il existe une grande diversité biologique d’abeilles noires. Chaque population locale réunit donc un ensemble de facteurs d’adaptation spécifiques à son environnement : c’est ce qu’on appelle l’écotype.
Écotype
Chimay-Valenciennes
Chez nous, l’écotype Chimay-Valenciennes a été répertorié grâce aux travaux de Jean Vaillant et Hubert Guerriat, suite à des analyses biométriques mais aussi par des études plus poussées portant sur l’ADN mitochondrial. Cet écotype porte le nom Chimay-Valenciennes par rapport à ces découvreurs : Hubert Guerriat pour Chimay et Jean Vaillant pour Valenciennes. On retrouve cet écotype dans tout le nord de la France où les conditions écologiques (climat, flore) sont globalement homogènes.
La Buckfast, une race à part
Il existe encore une autre « race » nommée « Buckfast » qui, elle, n’est pas une race géographique mais une race obtenue par différents croisements d’abeilles. La « Buckfast » peut être qualifiée de « race » en raison de sa stabilité génétique.
Pourquoi préserver l'abeille noire ?
L’introduction de races d’abeilles dans la région qui diffèrent de l’abeille noire induit, à terme, un risque de disparition de l’abeille noire et un métissage, incontrôlé et incontrôlable, à l’origine de dégénérescences qui ont pour effet l’accroissement de l’agressivité des abeilles, leur nervosité sur les cadres, l’essaimage intempestif ainsi que d’autres anomalies de comportement.
Pourquoi préserver
l'abeille noire ?
L’introduction de races d’abeilles dans la région qui diffèrent de l’abeille noire induit, à terme, un risque de disparition de l’abeille noire et un métissage, incontrôlé et incontrôlable, à l’origine de dégénérescences qui ont pour effet l’accroissement de l’agressivité des abeilles, leur nervosité sur les cadres, l’essaimage intempestif ainsi que d’autres anomalies de comportement.
Caractéristiques de l’abeille noire
C’est une abeille qui développe son couvain avec prudence, c’est à dire qu’elle ajuste son élevage aux rentrées et aux stocks de nourriture ainsi qu’aux conditions climatiques. De ce fait, elle a toujours une réserve de nourriture (miel, pollen). Elle est par ailleurs économe, ce qui explique sa rusticité.
Au printemps
Le développement du couvain est un peu tardif au printemps mais dès les premiers apports de pollen frais (saule marsault), l’agrandissement du couvain est en marche, juste ce qu’il faut pour obtenir une population butineuse prête pour la grande miellée de fin avril-début mai.
En été
Vers le 15-20 juillet, les miellées moins massives, voire inexistantes, provoquent chez notre abeille la réduction de sa ponte en vue de préparer, déjà, l’hivernage.
Le miel n’est plus stocké dans la hausse et les abeilles garnissent plutôt le corps de la ruche à la place du couvain qui se réduit.
Hivernage
L’hivernage se fait avec des populations moyennes (toujours l’économie). La relance de la ponte lors des dernières miellées et les rentrées de pollen de l’automne garantit de bonnes abeilles d’hivernage, prêtes à redémarrer la ruche à la saison suivante.
Organisation du couvain
Le nid est toujours bien organisé : couvain au centre, une barre de pollen au-dessus et à proximité, et un haut de cadre toujours garni de miel. Le nombre de cadres de couvain ne dépasse jamais huit à neuf. Les cadres de rive sont toujours garnis de pollen et de miel.
Essaimage
Si les reines sont jeunes, on estime à 15% le taux d’essaimage sans intervention de l’apiculteur (suppression des cellules royales).
Par mauvais temps, on a remarqué que l’accouplement des reines peut se faire à proximité du rucher. On constate aussi une tendance marquée à la supersédure (changement de reine sans essaimage).
Caractère
On reproche à l’abeille noire sa nervosité sur les cadres et son comportement de défense.
Caractéristiques de l’abeille noire
C’est une abeille qui développe son couvain avec prudence, c’est à dire qu’elle ajuste son élevage aux rentrées et aux stocks de nourriture ainsi qu’aux conditions climatiques. De ce fait, elle a toujours une réserve de nourriture (miel, pollen). Elle est par ailleurs économe, ce qui explique sa rusticité.
Au printemps
Le développement du couvain est un peu tardif au printemps mais dès les premiers apports de pollen frais (saule marsault), l’agrandissement du couvain est en marche, juste ce qu’il faut pour obtenir une population butineuse prête pour la grande miellée de fin avril-début mai.
En été
Vers le 15-20 juillet, les miellées moins massives, voire inexistantes, provoquent chez notre abeille la réduction de sa ponte en vue de préparer, déjà, l’hivernage.
Le miel n’est plus stocké dans la hausse et les abeilles garnissent plutôt le corps de la ruche à la place du couvain qui se réduit.
Hivernage
L’hivernage se fait avec des populations moyennes (toujours l’économie). La relance de la ponte lors des dernières miellées et les rentrées de pollen de l’automne garantit de bonnes abeilles d’hivernage, prêtes à redémarrer la ruche à la saison suivante.
Organisation du couvain
Le nid est toujours bien organisé : couvain au centre, une barre de pollen au-dessus et à proximité, et un haut de cadre toujours garni de miel. Le nombre de cadres de couvain ne dépasse jamais huit à neuf. Les cadres de rive sont toujours garnis de pollen et de miel.
Essaimage
Si les reines sont jeunes, on estime à 15% le taux d’essaimage sans intervention de l’apiculteur (suppression des cellules royales).
Par mauvais temps, on a remarqué que l’accouplement des reines peut se faire à proximité du rucher. On constate aussi une tendance marquée à la supersédure (changement de reine sans essaimage).
Caractère
On reproche à l’abeille noire sa nervosité sur les cadres et son comportement de défense.
Avez-vous des abeilles noires ?
Un apiculteur n’ayant jamais introduit de souches étrangères dans son cheptel et laissant faire la sélection naturelle peut encore posséder des abeilles noires. Comment le savoir ? Comment les reconnaître ?
- D’abord une abeille noire… est noire. Elle ne doit pas posséder de couleur jaune ou orangée sur le deuxième anneau (tergite) de l’abdomen. La présence de taches colorées sur ce tergite est signe d’un métissage avec une italienne ou une Buckfast.
- On peut observer les bandes de poils (tomentum) qui donnent un aspect feutré à l’abdomen. Chez l’abeille noire, ces bandes grisâtres sont étroites, plus petites que la partie noire et glabre des anneaux. Ce tomentum s’observe sur les 3e, 4e, 5e tergites.
Les carnica et caucasienne possèdent des tomentum plus larges, ce qui donne un aspect grisâtre à l’abdomen. Le métissage avec l’une de ces races a donc pour conséquence un tomentum plus large.
Ces deux critères s’observent à l’œil nu, voire avec une loupe, et doivent se retrouver sur un grand nombre d’individus de la colonie. Si ces deux caractéristiques de l’abeille noire sont observées, nous pouvons parfaire la recherche grâce à une biométrie sur les nervures des ailes (indice cubital et décalage discoïdal). On peut ainsi déterminer le taux de métissage et au mieux, dire si la souche est pure.
Avez-vous des abeilles noires ?
Un apiculteur n’ayant jamais introduit de souches étrangères dans son cheptel et laissant faire la sélection naturelle peut encore posséder des abeilles noires. Comment le savoir ? Comment les reconnaître ?
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D’abord une abeille noire… est noire. Elle ne doit pas posséder de couleur jaune ou orangée sur le deuxième anneau (tergite) de l’abdomen. La présence de taches colorées sur ce tergite est signe d’un métissage avec une italienne ou une Buckfast.
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On peut observer les bandes de poils (tomentum) qui donnent un aspect feutré à l’abdomen. Chez l’abeille noire, ces bandes grisâtres sont étroites, plus petites que la partie noire et glabre des anneaux. Ce tomentum s’observe sur les 3e, 4e, 5e tergites.
Les carnica et caucasienne possèdent des tomentum plus larges, ce qui donne un aspect grisâtre à l’abdomen. Le métissage avec l’une de ces races a donc pour conséquence un tomentum plus large.
Ces deux critères s’observent à l’œil nu, voire avec une loupe, et doivent se retrouver sur un grand nombre d’individus de la colonie. Si ces deux caractéristiques de l’abeille noire sont observées, nous pouvons parfaire la recherche grâce à une biométrie sur les nervures des ailes (indice cubital et décalage discoïdal). On peut ainsi déterminer le taux de métissage et au mieux, dire si la souche est pure.
La biométrie
Comment préparer les ailes ?
On utilise un transparent de rétroprojecteur (feuille plexi souple) dans lequel on découpe une bande dans la largeur. On y installe tout au long un scotch double-face sur lequel on va venir coller les ailes. On coupe les deux ailes droites, on élimine la plus petite (la biométrie se faisant sur la grande aile). A l’aide d’un petit pinceau (n°0) humecté (à la bouche), on transporte l’aile pour venir la coller sur le scotch. On appuie bien dessus avec l’autre extrémité du pinceau pour améliorer l’adhérence. On dispose les ailes en rang d’oignon sur toute la longueur. Un minimum de 25 est suffisant, mais une quarantaine, c’est mieux.
On referme l’échantillon en plaçant une deuxième bande de transparent (de même dimension) que l’on vient coller par-dessus, sur le scotch. L’échantillon est prêt. Ne pas oublier de noter, au feutre ou en collant une petite étiquette, le lieu, la date, le numéro de la ruche, le nom de l’apiculteur et son contact.
Vous pouvez envoyer ces échantillons à Didier DEMARCQ, 3 Vieille, 59 150 Wattrelos. Un logiciel qui permettra des mesures rapides. Les résultats vous sont envoyés dès que les mesures sont effectuées.
La biométrie
Comment préparer les ailes ?
On utilise un transparent de rétroprojecteur (feuille plexi souple) dans lequel on découpe une bande dans la largeur. On y installe tout au long un scotch double-face sur lequel on va venir coller les ailes. On coupe les deux ailes droites, on élimine la plus petite (la biométrie se faisant sur la grande aile). A l’aide d’un petit pinceau (n°0) humecté (à la bouche), on transporte l’aile pour venir la coller sur le scotch. On appuie bien dessus avec l’autre extrémité du pinceau pour améliorer l’adhérence. On dispose les ailes en rang d’oignon sur toute la longueur. Un minimum de 25 est suffisant, mais une quarantaine, c’est mieux.
On referme l’échantillon en plaçant une deuxième bande de transparent (de même dimension) que l’on vient coller par-dessus, sur le scotch. L’échantillon est prêt. Ne pas oublier de noter, au feutre ou en collant une petite étiquette, le lieu, la date, le numéro de la ruche, le nom de l’apiculteur et son contact.
Vous pouvez envoyer ces échantillons à Didier DEMARCQ, 3 Vieille, 59 150 Wattrelos. Un logiciel qui permettra des mesures rapides. Les résultats vous sont envoyés dès que les mesures sont effectuées.